Les ovaires polykystiques: carence ou déséquilibre?
Si vous êtes une femme, qu’est-ce qui explique l’excès de pilosité faciale sur la mâchoire et le menton. Que se passe-t-il ?
Certains soulèvent un déficit en progestérone ou une dominance de l’œstrogène. Malheureusement, c'est souvent un signe que vos hormones ont de la difficulté à fonctionner.
Quelles sont les causes sous-jacentes :
Excès d'androgènes: Lorsqu'il y a un stress chronique dans le système et que les surrénales produisent trop de DHEA, un excès d'androgènes est produit, ce qui peut conduire au syndrome des ovaire polykystiques.
Excès d'androgènes ovariens : La recherche montre qu'une insuline circulante élevée stimule certaines enzymes ovariennes, entraînant une élévation de la testostérone. L'insuline influence l'état androgénique en affectant le métabolisme des androgènes ovariens mais aussi en régulant les taux circulant de la globuline liant les hormones sexuelles. Il a été démontré que l'insuline abaisse la globuline (qui se lie aux œstrogènes et à la testostérone, les rendant indisponibles). Ainsi, une réduction de la globuline augmente la biodisponibilité de la testostérone dans les tissus.
Ovaires polykystiques : Parfois, les ovaires forment ce qu'on appelle un "kyste ovarien fonctionnel". Un sac se forme à la surface d'un ovaire autour d'un ovule en cours de maturation. Habituellement, le sac disparaît une fois que l'œuf est libéré. Si l'œuf n'est pas libéré ou si le sac se referme autour de l'œuf et se remplit de liquide, il devient un kyste fonctionnel. Le terme "polykystique" signifie littéralement que les ovaires d'une femme ont plusieurs petits kystes sur eux.
Le syndrome des ovaires polykystiques peut entraîner l'infertilité, le diabète, les troubles de l'humeur, le cancer de l'endomètre, la stéatose hépatique, l'apnée du sommeil, l'hyperglycémie, l'hypercholestérolémie, l'hypertension artérielle et les maladies cardiaques. Il n’est pas nécessairement inné. C'est plutôt un signe de dysfonctionnement métabolique qui s'est formé au cours de votre vie en réponse à de multiples facteurs de stress soit internes et externes.
Voici quelques modifications que vous pouvez apporter pour reprendre le contrôle de vos hormones:
Changez vos habitudes alimentaires: La plupart des gens, consciemment ou inconsciemment, consomment des régimes riches en glucides et/ou en graisses et déficients en protéines. Bien que la solution simple et rapide semble être de couper les glucides par exemple,il ne s'agit pas de perdre du poids mais de réparer l’organisme pour une santé à long terme.
La régulation de la glycémie: Elle est nécessaire pour soutenir une production d'énergie cellulaire saine et l'équilibre du système nerveux autonome. Il s'agit de manger les bons glucides métaboliques digestibles dans le bon équilibre avec des protéines non inflammatoires (et en quantité suffisante) et des graisses.
Équilibre minéral : Le magnésium (Mg) est un minéral qui agit avec les récepteurs de l'insuline pour stocker la glycémie. Des études montrent qu'un faible taux de Mg peut entraîner une résistance à l'insuline. L'utilisation de Mg peut aider à diminuer la sensibilité à l'insuline.
Bouger : L'exercice est essentiel pour aider à gérer le glucose et l'insuline. L'exercice fait que le glucose est prélevé du sang et déplacé dans les muscles, réduisant ainsi le besoin d'insuline et améliorant la sensibilité du corps à l'insuline.
Sortez: La lumière du soleil et la vitamine D améliorent tous la sensibilité à l'insuline, réduisent l'inflammation, réduisent le stress oxydatif et réduisent la conversion des androgènes.
Quelques pistes de réflexion…
Laurent-Olivier Galarneau D.O.
Références:
Jones, D. Textbook of Functional Medicine. Institute of Functional Medicine. 2010;
Rubin, J., Rubin, J. The Female Body Blueprint: A Guide to Understanding Hormones and Thyroid Health. Archangel Ink. 2016. 73 pages;
Bachelot, A. Polycystic ovarian syndrome: clinical and biological diagnosis. Ann Biol Clin (Paris). 2016. Dec 1;74(6):661-667 pages.
R. Josh, R. Jeanne. Adapted from related article topic on IG
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Le syndrome du côlon irritable revisité: première partie.
Dans la première partie, j’aborderai l’influence du syndrome du côlon irritable (SCI) sur le tonus des muscles abdominaux et du diaphragme, les douleurs lombaires et pelviennes et la mâchoire.
Les symptômes communiquent-ils entre eux ?
Les muscles abdominaux jouent un rôle bien important dans la stabilité de la colonne vertébrale mais aussi sur la pression de la cavité abdominale. Quand une personne est affectée par le SCI, le mécanisme de stabilité de la colonne vertébrale ne fonctionne pas proprement. Je prends en exemple la digestion après un repas.
Je vous explique.
Quelques heures après l’ingestion d’aliments, le diaphragme se contracte et les muscles abdominaux « au-dessus » du nombril se relâchent. Par la suite, la cavité abdominale se gonfle et peut provoquer des crampes souvent douloureuses. Dans des conditions normales, on observe un relâchement complet du diaphragme et des abdominaux.
Les anormalités sur le bassin et les voies aériennes
Au centre du diaphragme, on retrouve une portion tendineuse qu’on appelle le « centre phrénique ». Cette partie centrale contrôle les muscles du plancher pelvien et de la langue durant la respiration. Pourquoi la langue ?
Durant l’inspiration, la langue pousse vers l’avant pour ouvrir la bouche tandis que les muscles du plancher pelvien eux s’abaissent. À l’expiration, le contraire se produit.
Chez les gens atteints du SCI, le mécanisme respiratoire peut provoquer des douleurs pelviennes. En plus, certaines études ont pu démontrer qu’un affaissement de la langue durant le sommeil peut tendre la mâchoire.
Un précurseur à l’apnée du sommeil ?
Les douleurs lombaires
Les tensions sur la colonne vertébrale peuvent être relié au SCI. Le diaphragme joue un rôle important dans le changement de la posture. Souvent un changement de tension sur le diaphragme peut causer des douleurs lombaires.
L’articulation temporo-mandibulaire (mâchoire)
Une autre problématique qui affecte les gens avec le SCI est le déséquilibre de l’articulation temporo-mandibulaire communément appelée « A.T.M. ». Le mécanisme entre le diaphragme et la langue durant la respiration est à l’origine de la tension, de la douleur et même du serrement de l’A.T.M.
Comment ?
Par des connections neurologiques centrales (vous vous rappelez du centre phrénique ?) et périphériques (le nerf phrénique qui prend insertion sur la colonne cervicale).
C’est assez commun de retrouver une difficulté respiratoire, une condition d’apnée du sommeil combinées à des tensions à la mâchoire et, évidemment, le syndrome du côlon irritable.
Laurent-Olivier Galarneau D.O.