exercices

La cause oubliée de l’entorse lombaire

Les lombalgies peuvent être influencées par divers facteurs, et un aspect moins connu est le rôle du flux sanguin. Une circulation sanguine adéquate est cruciale pour maintenir la santé des tissus, y compris ceux du bas du dos. Lorsque la circulation sanguine est compromise, cela peut contribuer au développement ou à l’exacerbation de douleurs lombaires.

La colonne lombaire, qui comprend le bas du dos, s'appuie sur un système vasculaire qui fonctionne bien pour fournir des nutriments et de l'oxygène aux structures environnantes, notamment les muscles, les ligaments et les disques intervertébraux. Une diminution du flux sanguin peut survenir pour plusieurs raisons, et la compréhension de ces facteurs est essentielle pour aborder la relation entre le flux sanguin et les lombalgies.

Une mauvaise posture est un contributeur important à une altération de la circulation sanguine. Des périodes prolongées de position assise ou debout d'une manière qui désaligne la colonne vertébrale peuvent entraîner une compression des vaisseaux sanguins irriguant le bas du dos. Cette compression restreint le flux sanguin, entraînant une réduction de l’apport d’oxygène et de nutriments aux tissus. Au fil du temps, cela peut contribuer à la raideur musculaire, à l’inflammation et à la douleur.

De plus, des conditions telles que l’athérosclérose, qui implique le rétrécissement des artères dû à l’accumulation de plaque, peuvent affecter le flux sanguin vers le bas du dos. Les artères lombaires peuvent voir leur capacité à délivrer du sang réduite, ce qui entraîne une ischémie (apport sanguin insuffisant aux tissus) et des douleurs ultérieures.

Les déséquilibres musculaires et les spasmes peuvent également jouer un rôle dans la restriction du flux sanguin vers le bas du dos. Les muscles tendus peuvent comprimer les vaisseaux sanguins, entravant la circulation normale nécessaire à la santé des tissus. De plus, la réponse du corps à la douleur, telle que la protection et la tension musculaires, peut exacerber encore ce problème, créant un cycle d'inconfort et une réduction du flux sanguin.

Dans certains cas, des problèmes structurels comme une hernie discale peuvent contribuer à compromettre la circulation sanguine. La hernie discale peut comprimer les vaisseaux sanguins voisins, affectant la circulation sanguine et provoquant une douleur localisée. De même, la sténose vertébrale, une affection caractérisée par le rétrécissement du canal rachidien, peut entraîner une compression des vaisseaux sanguins, entraînant une réduction du flux sanguin vers le bas du dos.

L’activité physique, ou son absence, joue également un rôle crucial dans la circulation sanguine et les lombalgies. L'exercice régulier favorise la santé cardiovasculaire, assurant une circulation sanguine efficace dans tout le corps. À l’inverse, un mode de vie sédentaire peut contribuer à une mauvaise circulation sanguine, aggravant potentiellement les douleurs lombaires.

Aborder les problèmes liés à la circulation sanguine dans le contexte des lombalgies implique une approche multidimensionnelle. Cela peut inclure des interventions visant à améliorer la posture, des exercices ciblant les déséquilibres musculaires et des traitements visant à améliorer la santé cardiovasculaire globale. Des modifications du mode de vie, telles que l'intégration de pauses régulières pour bouger pendant des périodes prolongées de position assise, peuvent également contribuer à maintenir un flux sanguin optimal vers le bas du dos.

En conclusion, le flux sanguin est un facteur important dans le développement et la persistance des lombalgies. Comprendre les différents facteurs contribuant aux troubles de la circulation dans la région lombaire permet de mener des interventions ciblées qui s'attaquent aux causes profondes de l'inconfort, favorisant ainsi une meilleure santé de la colonne vertébrale et un bien-être général.

Laurent-Olivier Galarneau D.O.

Références:

Hancock M et al. Low back pain: a call for action. The Lancet, Vol 391, issue 10137, 2018.

Maher C.G. et al. An updated overview of clinical guidelines for the management of non-specific low back pain in primary care. European Spine Journal, Vol 27, Issue 11, 2018.

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Je veux me sentir mieux…hier!

Si vous êtes une personne aux prises avec des problèmes de santé chroniques, vous savez exactement ce que vous ressentez. Vous reconnaissez vos symptômes mieux que quiconque. Mais la plupart des gens feront n'importe quoi à tout moment pour se sentir mieux.

Nous avons été amenés à croire que ne pas avoir de symptômes est un signe de santé. Les solutions qui se présentent à nous passent par l’achat d’un supplément, une médication prescrite par un médecin, une modification de notre alimentation, un programme d’exercices, des soins chez des professionnels, etc. Mais est-ce que nous devrions nous sentir mieux peu de temps après, n’est-ce pas?! Pas toujours.

Lorsque vous travaillez pour améliorer votre santé à long terme, votre corps doit retrouver son chemin. D'un certain état de chaos à un état d'équilibre.

Votre corps change et bouge tout le temps. Votre corps travaille pour reconstruire une base à partir duquel l'énergie humaine et la physiologie s'écoulent. Dans les premières étapes du processus de guérison, l'énergie est précieuse et limitée. Il faut réapprendre à être avec son corps, avoir confiance qu'il peut guérir et développer la cohérence pour le rencontrer là où il se trouve avec ce dont il a besoin. Souvent, c’est un processus que la plupart des gens apprennent pour la toute première fois.

Au fur et à mesure que votre corps guérit grâce à un soutien et à la création d'un équilibre, les symptômes nous guident petit à petit, mais disparaissent également avec le temps. Parfois, dans les premiers stades de la guérison, ces mêmes symptômes peuvent s'aggraver avant de s'améliorer. Ne les poursuivez pas, reconnaissez-les. Permettez-leur de vous guider vers le développement d'une meilleure compréhension de la façon dont les choses que vous faites dans votre vie vous soutiennent ou pas.

Parfois, et le plus souvent, on peut se sentir moins bien avant de se sentir mieux. Ça fait naturellement partie du processus. L'énergie est dirigée vers nos organes, tissus, biochimie et système nerveux. La guérison est le travail du corps et cela nécessite de l'énergie pour récupérer.

La plupart des gens dépensent sans le savoir leur énergie à essayer de se sentir mieux jour après jour - faire, faire, faire!! En réalité, le corps ne veut rien de plus que simplement être.

La clé est de se calmer suffisamment pour écouter et observer, reconnaître ce qui ne fonctionne pas et ce qui fonctionne, réagir de manière appropriée en fournissant davantage de ce qui soutient et guérit vraiment - repos, ressourcement, écoute. Ainsi, donnant à votre corps, ce dont il a besoin.

Laurent-Olivier Galarneau D.O.

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La relation étroite entre l'anxiété et l'hyperventilation.

L’anxiété cause l’hyperventilation ou vice-versa?

 

Beaucoup de gens pensent que l’anxiété peut nous amener dans un état d’hyperventilation. Néanmoins, si vous lisez cette dernière phrase et que vous avez déjà eu une crise d’anxiété, ça peut effectivement être vrai.

Mais je vous écris pour vous dire que c’est complètement le contraire – en hyper ventilant, vous devenez anxieux. Ce qui veut dire que vous êtes en contrôle 100% du temps ! Ce concept est important car dans la majorité des crises d’anxiétés, vous perdez le contrôle sur votre respiration.


Le cerveau a besoin d’oxygène (O2) et de glucose pour fonctionner adéquatement. C’est pour cette raison que l’hyper ventilation, combinée à un état d’hypoglycémie, peut être un facteur déclencheur d'une crise d’anxiété. La baisse de glucose dans le sang viendra stimuler la sécrétion d’adrénaline qui, par la suite, augmentera la production de glucose puisée dans les réserves (les muscles et le foie principalement). Avec ce phénomène vient les palpitations, les sueurs et une baisse de l’amplitude respiratoire.

Une fréquence de vos repas/collation, individualisée pour vos besoins, demeure la façon efficace pour supporter les glandes surrénales en diminuant la sécrétion d’adrénaline et en stabilisant votre glycémie. J’approfondis ce sujet avec plus de détails dans mon article sur le jeûne intermittent. (Mon opinion sur le jeûne intermittent) (Mon retour sur le jeûne intermittent)

 Le sensation de « manquer d’air » (dyspnée) commence quand le niveau de dioxyde de carbone (CO2) est insuffisant dans le sang. Avec ce déséquilibre, ça devient difficile pour nos cellules et notre cerveau d’utiliser l’O2. Les meilleures façons de vous assurer que vous avez un niveau suffisant de CO2 dans votre sang sont les suivantes :

·      Respirer avec une bonne posture, des épaules détendues;

·      Des respirations nasales car les respirations buccales gaspillent plus le CO2;

·      Diminuer votre rythme respiratoire et commencer à prendre conscience au cours de votre journée. Est-ce que je contrôle ma respiration? Quand elle accélère ou ralentie, pourquoi?;

·      Prenez des lentes inspirations mais assurez-vous que vos expirations soient 2x plus lentes quand vous relaxez ou méditez;

·      Avec le temps, quand ça sera adéquat pour vous, commencer à retenir votre respiration spécifiquement après votre expiration. Ça vous permettra de retenir plus de CO2;

·      Vous pouvez utiliser un tempo à votre respiration. Un tempo vous permet de manipuler la vitesse de votre respiration. Par exemple, vous pouvez commencer avec une respiration (2-2-2-2) (inspiration – retenir – expiration – retenir). Pour la plupart, vous pouvez entraîner votre respiration mais elle doit être individualisée. Un bon exercice de départ est la respiration (4-1-8-1). Essentiellement, c’est comme si vous respiriez dans un sac brun;

·      La prévention est la clé. Donc, concentrez-vous sur les points ci-dessus et ajuster votre fréquence de repas et, avec le temps, vous devriez reprendre le contrôle sur votre anxiété.

 

Une respiration excessive produit une élimination de CO2 importante qui, en retour, diminue sa concentration dans le sang. Ça devient un problème car l'usage et le transfert de l’O2 provenant des muscles et des viscères/organes seront limités dans l’organisme. Pensez-y d’un point de vue d’une journée ordinaire. Le CO2 influence la libération de l’O2 dans le sang vers les tissus et les viscères/organes.

Donc, qu’est-ce ça nous dit sur notre respiration? Qu’est-ce qui est plus bénéfique, respirer par le nez ou la bouche?

Quand vous avez une bonne tolérance au CO2, que vous respirez par le nez et que vous évitez de respirer trop rapidement, vous supporterez, à ce moment là, une concentration optimale de CO2 dans le sang.

 

Voici un test pour évaluer votre tolérance / seuil au CO2 :

À l’aide d’un chronomètre sur une montre ou téléphone cellulaire,

·      Prenez 3 à 5 respirations par le nez;

·      Prenez une inspiration plus importante par le nez et quand vous commencerez à expirer, démarrez votre chronomètre;

·      Expirez le plus lentement possible toujours par le nez. Le test a pour but de mesurer le temps de votre expiration….votre tolérance au CO2. Expirez jusqu’au bout, n’arrêtez pas et ne retenez pas votre respiration après l’expiration;

·      Enregistrez votre temps en secondes.

 

Comment interpréter votre résultat? Vous trouverez si vous êtes tolérant(e) au CO2 et si vous vous oxygénez adéquatement.

·      Entre 0-10 secondes : vous avez du travail à faire! Habituellement, vous respirez beaucoup trop rapidement;

·      Entre 10-20 secondes : vous êtes dans la moyenne;

·      30 secondes et plus : vous avez un bon contrôle et une bonne tolérance au CO2 mais vous pourriez faire mieux;

·      Entre 45-60 secondes : A+! Vous pouvez appliquer votre tolérance au CO2 durant un exercice plus intense.

En ralentissant votre respiration, en la contrôlant plus consciemment, vous permettez à votre corps de retrouver un équilibre de votre système nerveux plus facilement. Quand vous retenez votre respiration à la fin d’une expiration, vous devenez meilleur pour retenir le CO2. Ça devient valable car l’O2 devient plus facile à libérer vers nos cellules – donc plus d’énergie!

 

Laurent-Olivier Galarneau D.O.

 

Références :

Stark J., Stark R., The Cardon Dioxide Syndrome. Buteyko Online Ltd. 2002. 240 pages;

Mckeown P., The Oxygen Advantage: Simple, Scientifically Proven Breathing Techniques To Help You Become Healthier, Slimmer, Faster, Fitter. William Morrow Paperbacks. 2016. 368 pages.

R. Josh, R. Jeanne. Adapted from related article topic on IG

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L'entorse de la cheville revisitée: deuxième partie.

Dans cette deuxième partie, je parlerai davantage des causes spécifiques qui peuvent être relié à l’entorse de la cheville. Pour pouvez lire les généralités entourant l’entorse de la cheville en lisant la première partie.

 

LES YEUX

L’œil joue un rôle important dans le contrôle de la posture. Comme le pied, il possède une double fonction. Il donne des informations sur l’environnement extérieur (la perception d’un objet qui se dirige vers nous) et intérieur (la prise de conscience de notre position dans l’espace) du corps.

Bien entendu, on est soit gaucher ou droitier. Pour chaque personne, le cerveau développe une préférence qu’on appelle « latéralité ». On choisit d’écrire, de lancer, d’entendre et même de sauter avec cette préférence qui nous est bien propre.

 

Les déséquilibres oculomoteurs

Comme les autres muscles du corps, les muscles des yeux peuvent être tendus de manières asymétriques ce qui peut se manifester par des strabismes. Il peut y avoir des petites déviations sur les axes visuels (qu’on appelle hétérophorie) qui ne sont repérables qu’en faisant systématiquement certains tests cliniques à l’aide de consultation en ophtalmologie et/ou optométrie.

L’ensemble de ces déséquilibres sur les muscles du globe oculaire peut avoir des conséquences posturales sur le corps. Tout comme le pied et la mâchoire, l’œil est un des principaux capteurs d’informations qui permettent de contrôler la posture. Les dysfonctionnements peuvent engendrer des symptômes locaux (maux de tête, serrement des dents, etc.) et aussi à distances (sciatalgie, entorse de la cheville, etc.).

Souvent des soins en ostéopathie combinés à des exercices spécifiques pour les muscles oculaires peuvent aider une personne à regagner un équilibre et une meilleure stabilité sur la posture en générale.

 

LA MÂCHOIRE

Les infections dentaires

Pour certaines personnes, un foyer infectieux autour d’une dent peut entretenir des inflammations dans les zones soumises à des contraintes de forces. Si vous pratiquez de la course à pied régulièrement, les zones infectées par les inflammations présentes pourront être les tendons du membre inférieur par exemple. En fait, l’infection agit comme un amplificateur en gardant le corps dans un état d’inflammation. Lorsqu’une personne à tendance à plusieurs entorses répétées et récidivantes, la dent et son infection peuvent être une piste de recherche importante à évaluer avec votre dentiste.

Même si en général, l’entorse de la cheville n’est une conséquence directe d’une infection aux dents,  les structures de support (ligaments, tendons et muscles) guériront beaucoup plus lentement si un foyer infectieux à une dent est persistant. En ostéopathie, si l’entorse ne répond pas favorablement aux soins, il pourrait être toujours intéressant de compléter un bilan dentaire complet en complément.

 

Le rôle de l’occlusion

L’occlusion peut être également amener de nombreux problèmes de posture dont l’entorse de la cheville. La façon dont nos dents ont poussé et sont positionnées dans la bouche va influer la posture et créer l’apparition de certaines tensions musculaires. Une personne peut avoir une dentition saine mais le placement des dents dans la bouche peut solliciter la mandibule et provoquer des tensions musculaires qui, à leur tour, vont modifier la posture avec le temps.

Selon l’orthodontiste Michel Clauzade, les dents sont des capteurs de la posture innervés par le nerf trijumeau. Une mauvaise position de la mandibule provoquera un changement de la position de tête dans l’espace qui influencera les autres capteurs posturaux (œil et le pied). Il faut garder à l’esprit que chacun de ces capteurs sont en constante organisation pour assurer que la posture maintien des tensions musculaires réciproques.

En résumé, l’ostéopathe prendra en considération chacun des éléments en compte durant son évaluation et assurera que  le soin sera dirigé en regard de la cause et non des symptômes.

 

Laurent-Olivier Galarneau D.O.

 

Références:

Bricot, B.,  La Reprogrammation Posturale GlobaleSauramps Médical, 1996.

Clauzade M., Clauzade N., Ouhioun, J.L., Le Capteur Mandibulo-Spinal, 2016.

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L'entorse de la cheville revisitée : Première partie

Candiac, 6 novembre 2017

L’entorse de la cheville c’est quoi?

 

L’entorse de la cheville est un problème fréquent qui peut survenir chez tout type de personne, à la suite d’un mouvement exagéré au niveau de l’articulation de la cheville. Lors d’un tel accident, les ligaments qui maintiennent la cheville sont brusquement étirés avec ou sans atteinte à l’intégrité des ligaments et tendons. Bien qu’elle se produit souvent chez les athlètes après un mauvais appui au sport, elle peut bien sûre survenir chez quiconque qui effectue un mouvement inhabituel qui crée un mouvement brusque et extrême lors d’une activité aussi simple que la marche.

 

Quoi qu’il en soit, il est facile de l’identifier puisque généralement elle cause une douleur subite et peu à peu on observe un gonflement autour de l’articulation, parfois allant jusqu’à la présence d’un hématome.

 

La règle des soins à appliquer peu importe la gravité

 

Lorsque l’entorse survient, il faut adopter une gestion efficace de l’œdème afin d’accélérer la guérison et de prévenir que la blessure s’aggrave. La règle des quatre soins s’impose : Glace, repos, élévation, compression.

 

Tous les experts en la matière vous conseilleront d’appliquer de la glace sur votre cheville dans les premiers 24-48 heures, de surélever le pied le plus souvent possible et d’effectuer une compression des tissus à l’aide d’une bande élastique ou d’un bas serré, ce, pour permettre à l’inflammation de se résorber le plus rapidement. Dans la plupart des cas, le repos sportif est nécessaire pour une période d’environ 2 à 3 semaines. Toutefois, s’il s’agit d’une entorse grave (déchirure ligamentaire), ce délai peut aller jusqu’à 3 à 6 mois tout dépendant du cas.

 

Les bienfaits de l’ostéopathie

 

L’ostéopathie accélère et améliore le rétablissement de l’articulation mais surtout, elle permet de diminuer le risque de récidive. Les soins ostéopathiques restituent la mobilité de la cheville et disposent à une meilleure récupération de la blessure. Ils permettent de rétablir les échanges liquidiens en optimisant la circulation vers les structures atteintes. L’ostéopathe utilise des techniques douces et adaptées selon la gravité de l’entorse. De plus, il est en mesure d’évaluer et de soigner en conséquence si d’autres mécanismes posturaux ont pu être affectés par l’entorse. En comparaison aux autres soins, l’ostéopathie travaille dans une approche globale, soit localement au niveau de la cheville mais aussi sur la posture dans son ensemble.

 

Plus tôt la blessure est prise en charge en ostéopathie, meilleurs seront les résultats. Des améliorations de la blessure sont notées lorsqu’une prise active entre en compte dans la semaine suivant l’accident.

 

Les effets directs de l’ostéopathie

 

Le soin ostéopathique peut aider la guérison d’une entorse de cheville à plusieurs niveaux:

 

·       En phase aigüe, il permet de drainer l’inflammation en décompactant les os de la cheville et en dégageant les tissus mous qui compriment le retour veineux ;

 

·       Il permettra de s’assurer qu’il n’est pas nécessaire de référer à un médecin et l’ostéopathe peut évaluer la gravité de l’entorse à l’aide de tests spécifiques;

 

·       L’ostéopathe recherche et soigne d’éventuels instabilité structurelle au sein du pied, de la cheville, du genou ou du bassin. Ces déplacements pourraient gêner la guérison, entraîner des compensations dans l’ensemble du corps et affecter la mise en charge. Ils peuvent aussi entraîner un problème d’entorse chronique, car le pied devient instable avec le temps;

 

·       Le soin peut prévenir les douleurs qui perdurent même après le temps de récupération normal en s’assurant que toutes les structures bougent sur leurs axes de mouvement;

 

·       L’ostéopathe peut conseiller des exercices pour accompagner le patient dans la rééducation de la cheville afin que celle-ci retrouve sa mobilité complète. L’étirement des ligaments et l’œdème généré par l’entorse aura pour effet d’inhiber les propriocepteurs de la cheville. Ceux-ci devront aussi être rééduqués à l’aide d’exercices.

 

Dans la deuxième partie, je vous expliquerai les influences neuro-motrices de l’œil et de l’importance de la stabilité de la mâchoire dans les possibles causes de l’entorse de la cheville.

 

Laurent-Olivier Galarneau D.O. ostéopathe



Références


Wright et al. (2000). The effects of ankle compliance and flexibility on ankle sprains. Med. Sci. Sports Exerc. Repéré à http://www.me.utexas.edu/~neptune/Papers/msse32(2).pdf 


Coudert et Raphaël. Traumatisme récent de la cheville.


StIell, I.G., R.D. McKnIGHt, G.H. GReenbeRG et all. (1994).

Implementation of the Ottawa Ankle Rules. JaMa.

 Repéré à http://www.emottawa.ca/assets/documents/research/cdr_ankle_poster.pdf

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