environnement

Au nom de vos bactéries


De nos jours, les probiotiques sont certainement populaires et mettent de l’avant leurs actions pour recoloniser la flore intestinale. Bien que les études scientifiques avancent rapidement au sujet de l’usage des probiotiques dans la gestion du microbiome, la réalité peut être bien différente pour les usagers. Combien de bactéries avez-vous besoin? Quelles souches? Est-ce que votre état de santé peut vous permettre de vraiment absorber toutes ces bactéries provenant de vos capsules? Comment pouvez-vous vraiment le savoir?


Certaines personnes les aiment et pensent qu’ils les aident.


Parfaitement compréhensible mais il est important de souligner le constat suivant:


Pour la plupart des gens, dans certains cas, l’arrêt des probiotiques fait souvent réapparaître les symptômes initiaux. Pourquoi? Il faut comprendre que la fonction principale de l’intestin est un processus qui se déroule toujours de la bouche vers l’anus, motivé par l’environnement interne mais aussi externe et l’interprétation faite par votre organisme. Un probiotique ne pourra pas répondre efficacement au besoin de votre flore intestinale à long terme.


Donc, comment pouvez-vous influencer positivement vos bactéries intestinales sans avoir besoin de probiotiques?



  • Faites des changements dans votre façon de vivre, mettez en priorité des petits objectifs pour débuter votre journée. N'oubliez pas que le stress de votre environnement va nécessairement influencer votre microbiome.


  • Abordez votre journée différemment. Plutôt que de courir vers votre tasse de café, répondre à vos courriels ou même vous mettre à jour dans l’actualité, canalisez votre énergie pour tout simplement bouger, sortir à l’extérieur. L’intestin est régulé par votre rythme circadien soit votre cycle d’éveil et de sommeil.


  • Commencez par manger des aliments riches en minéraux et en vitamines que de suppléments. Même si vous n’avez pas d’appétit le matin, une petite quantité d’aliments peut suffire pour réveiller votre métabolisme. Rappelez-vous qu’une digestion difficile surtout au niveau de l’intestin ne contribuera pas à absorber votre supplément pleinement. Le stress additionnel sur votre organisme en sera une conséquence.

  • Apprenez à être stratégique avec vos habitudes de vie (sommeil, nutrition, mouvement). Lorsque vous commencez à connaître ce dont vous avez besoin et lorsque vous en avez besoin, c’est à ce moment là que votre stratégie aura le plus d’impact sur votre vie. Vous commencerez à répondre à vos besoins métaboliques, à répondre aux demandes imposées à votre système et vous commencerez à alléger le fardeau de l’adrénaline et du cortisol, atténuant ainsi votre réponse au stress.


N’oubliez pas que si vous ne changez pas vos habitudes ainsi que l’environnement dans lequel vous vivez, rien ne changera pour votre physiologie.

Laurent-Olivier Galarneau D.O.

Références:

Rutsch A. et al. The Gut-Brain Axis: How Microbiota and Host Inflammasome Influence Brain Physiology and Pathology. Front Immunol. 2020. Dec 10:11:604179

Ge Le et al. Psychological stress in inflammatory bowel disease: Psychoneuroimmunologica 1 insights into bidirectional gut-brain communications. Front Immunol. 2022. Oct 6:13:1016578.

Sittipo P. et al. The function of gut microbiota in immune-related neurological disorders: a review. J Neuroinflammation. 2022. Jun 15;19(1):154

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La dominance oestrogénique

Qu'y a-t-il vraiment derrière la dominance en œstrogènes?

Pour la plupart du temps, c'est un effet indirect de la physiologie qui explique beaucoup plus qu’une simple liste de symptômes. Pour mieux comprendre le phénomène, il faut revenir sur la notion de stress et d’environnement. Tout d’abord, le stress est un état produit par un changement dans notre environnement qui induit des réponses autonomes et, au fil du temps, des changements hormonaux.

Donc, la question suivante se pose: est-ce que notre attention devrait être placer uniquement sur fixer le problème ou prendre les étapes nécessaires pour mieux contrôler notre environnement?

Dans bien des cas, notre physiologie nous permet de nous adapter aux contraintes environnementales. En théorie, nous percevons une réponse de stress, nous réagissons et les efforts de l’organisme pour récupérer vont dans le sens d’un retour vers l’équilibre. Mais dans la réalité, ce n’est pas toujours le cas. Examinons un peu plus les détails.

Le stress chronique et l'incapacité à s'adapter amèneront vos cellules à produire une certaine forme d’inflammation plutôt que de l'énergie, créant ainsi un environnement propice à la maladie. Encore une fois, vous devez mettre votre attention sur l’environnement dans lequel vous vivez. Bien souvent, en négligeant cette étape, des décompensations et changements peuvent se produire dans l’organisme.


Qu'est-ce que la dominance en œstrogène?

Les hommes et les femmes produisent de l’œstrogène.  Il est produit dans les ovaires des femmes et dans les testicules des hommes.  Il est également produit par les glandes surrénales, stocké et peut être même produit dans les tissus adipeux.

L'œstrogène a de nombreux rôles importants dans la procréation, le contrôle du cholestérol, la protection de la santé des os et du cerveau.  Cependant, lorsque l'œstrogène devient déséquilibré, cela peut devenir problématique.

Votre foie métabolise les œstrogènes par des voies différentes.  Selon la voie, les œstrogènes seront convertis en bons ou mauvais métabolites.  Une voie métabolique est considérée comme bonne quand elle présente un risque plus faible pour le développement de certaines maladies.  Au contraire, les voies considérées comme mauvaises peuvent être associées à des risques plus élevés de maladies.

Par exemple, si votre physiologie utilise une bonne voie, votre corps produit de bons métabolites d'œstrogène.  Ceux-ci favorisent une humeur saine, la libido, le tissu mammaire et la santé reproductive.  Lorsque votre corps convertit trop d'hormones en utilisant des mauvaises voies, vous pouvez ressentir des symptômes de dominance d'œstrogènes tels que l'irritabilité, la sécheresse vaginale et le syndrome prémenstruel.  Vous courez également un risque plus élevé de développer une maladie.

L'état nutritionnel, la santé du foie, le stress, l'alimentation et le sommeil déterminent comment les voies métaboliques vont être utilisées par votre organisme.



Comprendre la dominance des œstrogènes

Dans un premier temps, les solutions thérapeutiques sont souvent axées sur l’utilisation de la progestérone ou des suppléments pour aider à réguler et à détoxifier l’œstrogène. Mais est-ce que cette avenue est vraiment celle qui convient le mieux dans la majorité des cas? Si vous pouviez identifier la cause de ce déséquilibre, est-ce que le simple fait d’ajouter de la progestérone ou même un supplément détoxifiant peut être suffisant pour contrer le problème?

Chez les hommes et les femmes, la cause qui demeure la plus fréquente est la prise de poids.  Plus vous portez de poids, plus vous produisez d'œstrogènes. Dans ce cas-ci, la solution serait-elle de détoxifier les œstrogènes ou de perdre du poids? Le stress lié à la prise de poids forcera le corps à utiliser éventuellement la prégnénolone et la progestérone pour produire du cortisol, une hormone de stress. Encore une fois, la solution serait-elle de prendre de la progestérone ou de réguler le stress physiologique en modifiant son mode de vie?

Prenons l’exemple du syndrome des ovaires polykystiques. Il est créé à partir du stress chronique, de l’hyperglycémie et de l’hyperinsulinémie. Généralement, il s’agit d’un problème lié aux habitudes de vie. La progestérone est une hormone produite par le corps jaune lors de l’ovulation et fonctionne pour équilibrer les effets de l’œstrogène. Donc si la phase de l’ovulation est difficile et même absente, elle entraînera une production insuffisante de progestérone et, par conséquent, la dominance des œstrogènes continuera. Le questionnement reste le même, est-ce que la solution est d’ajouter de la progestérone ou de réguler la production insuffisante de progestérone due à l’hyperinsulinémie causée, avec le temps, par les habitudes de vie?

Rappelez-vous que la dominance des œstrogènes est décrite comme une condition dans laquelle une personne peut avoir un taux d’œstrogène déficient, normal ou excessif sans produire un taux de progestérone suffisant pour contrer les effets de cette dominance. Même avec un taux d’œstrogène bas, vous pouvez avoir des symptômes.


Selon moi, beaucoup trop d’attention est portée sur la « saturation » et « l’excès » des oestrogènes dans le corps. Une évaluation complète de vos habitudes de vie en parallèle avec votre état de santé est souvent la première étape à suivre avant le plan d’action.



Laurent-Olivier Galarneau D.O.

Références:

Selye, H. The Stress of Life: The Famous classic - Completely revised, expanded, and updated with new research findings. McGraw-Hill. 1984. 515 pages.

Peat, R. Natural Estrogens. Ray Peat’s newsletter. 2008.

Musey, VC., Collins, DC., Musey, PI., Martino-Saltzman, D., Preedy, JR. Age-related changes in the female hormonal environment during reproductive life. Am J Obstet Gynecol 1987. Aug;157(2). 312-317 pages.

Peat, R. Estrogen, Memory, Heredity: Imprinting and the Stress Response. Ray Peat’s newsletter. 2009

Peat, R. Estrogens Receptors: What do they explain?. Ray Peat’s newsletter. 1997

Peat, R. Estrogen and the Brain in men and women: Depression, Energy and Stress. Ray Peat’s newsletter. 2008

R. Josh, R. Jeanne. Adapted from related article topic on IG

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Pour un changement à long terme

« …SI L’ENVIRONNEMENT DANS LEQUEL VOUS VIVEZ NE CHANGE PAS, IL Y A DES CHANCES QUE VOTRE SANTÉ NE CHANGE PAS AUSSI… »

 

 C’est la situation à laquelle la plupart d’entre nous sommes confrontés tous les jours. Certains possèdent une bonne capacité à s’adapter, mais pour la plupart, ça demeure encore difficile. Rappelez-vous qu’il est facile de se laisser entraîner par la tendance du jour pour créer un changement.

 

 Mais voici le piège…

 

Vous ne pouvez pas créer de changement, sauf si VOUS changez.

Selon moi, dans certains cas, faire plus ne change rien. Avoir continuellement l’objectif de se pousser, d’aller plus loin, ça peut devenir un cercle vicieux. Souvent ce sont les modèles, les comportements, les systèmes de croyances qui vous ont amené à cet endroit dans votre parcours QUI DOIVENT CHANGER.

 Selon Dr. Gabor Mate, nous, les êtres humains, sommes des créatures «bio-psycho-sociales» dont la santé et la maladie reflètent notre capacité à tolérer l’environnement dans lequel nous vivons.

Une solution peut se proposer à nous : Créer un environnement respectant les habitudes de santé qui favorise le changement.

Vous pouvez manger tous les aliments sains, prendre tous les suppléments les plus chers et / ou travailler avec les meilleurs thérapeutes du monde, mais de rester cohérent dans la création et le développement d'habitudes et de comportements sains sont presque impossibles dans un environnement lourd, difficile et suffocant.

 

En même temps, je ne vous suggère pas de changer drastiquement. Mais le changement que vous désirez vous obligera à devenir un peu plus honnête avec vous-même.

 

VOUS êtes responsables de votre santé et de ce que vous ressentez. Je vous propose un exercice pour vous aider à commencer à ralentir. Pour être mieux préparé et moins anxieux pour votre journée, achetez-vous un cahier et commencer à prendre des notes quotidiennes.

 

Que vous passiez du temps le matin, le soir ou parfois à midi, faites une liste de tout ce qui vous passe par la tête: horaires, épicerie, planification des repas, projets de travail, sorties, rendez-vous, etc. Avoir une perspective claire sur les événements de la journée vous permet d’élaborer un plan. En continuant à pratiquer cet exercice, vous remarquerez que le temps commence comme par magie à réapparaître dans votre emploi du temps.

Laurent-Olivier Galarneau D.O.

Référence:

Mator G., The Hungry Ghost: A Biopsychosocial Perspective on Addiction, from Heroin to Workaholism, Random House Canada, 496 pages, 2009

R. Josh, R. Jeanne. Adapted from related article topic on IG

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Un portrait de l'endométriose

Définition et contexte

L'endométriose est un trouble gynécologique identifié par la présence de tissu endométrial en dehors de l'utérus. En gros, il touche les femmes en âge de procréer et constitue une cause majeure d'infertilité. Les manifestations cliniques principales comprennent la dyspareunie, la douleur menstruelle cyclique et la douleur pelvienne chronique, qui peuvent toutes affecter gravement la qualité de vie et la santé de la femme.

 

Les facteurs de risque connus pour l'endométriose comprennent les premières règles à partir de moins de 11 ans, ainsi que des règles abondantes et prolongées. Ces deux facteurs augmentent l'exposition de l'environnement extra-utérin au sang menstruel et le risque d'endométriose. Les sites les plus communs de l'endométriose pelvienne sont les ovaires, les ligaments utérins (ligaments larges et utéro-sacrés) et les trompes de Fallope.

 

La classification des lésions

 L'endométriose présente trois formes principales dans la région pelvienne: lésions ovariennes, au péritoine et infiltrantes. Sur le plan morphologique, il existe trois types de lésions: les lésions blanches, les lésions rouges et les lésions noires.

 

·      Les lésions rouges représentent une activité avec un niveau élevé de vascularisation ;

 

·      Les lésions blanchâtres sont des phases ultérieures de lésions rouges ayant subi un processus d'inflammation et de fibrose ;

 

·      Les lésions noires classiques sont attribuables à la décomposition cyclique des tissus et à leur guérison avec formation ultérieure de tissu cicatriciel.

 

 Les mécanismes de la douleur

Les deux principaux types de douleur - viscérale et somatique - sont les symptômes principaux ressentis par les femmes atteintes d'endométriose et peuvent être assez complexes. Des douleurs viscérales apparaissent au niveau des organes internes, tels que la vessie, l'utérus et le rectum, tandis qu'une douleur somatique survient lorsque les nerfs sensoriels situés dans la peau et les tissus profonds sont déclenchés. La douleur de l'endométriose est une combinaison complexe des deux types de douleur que toutes les femmes ressentent à des degrés différents, ce qui contribue à la complexité de la maladie.

 


L’infertilité et l’endométriose

 L'infertilité est une complication fréquente chez les femmes atteintes d'endométriose modérée à sévère. Le développement d'adhérences pourrait également entraver le transport normal des trompes, entraînant ainsi une infertilité. En l'absence de ce qui précède, d'autres mécanismes qui ont été proposés comme cause de diminution de la fertilité chez les femmes atteintes d'endométriose comprennent un dysfonctionnement de l'hypophyse, des défauts dans la phase lutéale du cycle, une résistance à la progestérone.

 

 

La place du soin ostéopathique

L’évaluation et la normalisation de la colonne lombaire et du sacrum peuvent être bénéfiques pour relancer les fonctions nerveuses et vasculaires du système uro-génital. Également, de libérer les structures pelviennes telles que l’utérus, les ovaires, les trompes de Fallope et les ligaments utérins peut être un moyen efficace en ostéopathie pour adresser les problèmes reliés à l’endométriose ainsi que la régularité du cycle menstruel et de l’infertilité.

 

 

 

Laurent-Olivier Galarneau D.O.

 

 

 

Références :

 

Macer ML, Taylor HS. Endometriosis and infertility. Obstet Gynecol Clin North Am. 2012; 39:535–549.

 

Vercellini P, Degiorgi O, Aimi G, Panazza S, Uglietti A, Crosignani P. Menstrual characteristics in women with and without endometriosis. Obstet Gynecol. 1997; 90:264–268.

 

Machairiotis N, Stylianaki A, Dryllis G, et al. Extrapelvic endometriosis: a rare entity or an under-diagnosed condition? Diagn Pathol. 2013; 8:194.

 

Laux-Biehlmann A, D’Hooghe T, Zollner TM. Menstruation pulls the trigger for inflammation and pain in endometriosis. Trends Pharmacol Sci. 2015; 36:270–276

 

Tanbo T, Fedorcsak P. Endometriosis-associated infertility: aspects of pathophysiological mechanisms and treatment options. Acta Obstet Gynecol Scand. 2017; 96:659–667

 

Kermorgant G. Apport de l’ostéopathie dans la prise en charge de l’infertilité secondaire. Projet de thèse CEO 2007.

R. Josh, R. Jeanne. Adapted from related article topic on IG

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