La première partie vous a expliqué avec plus de détails les influences des muscles abdominaux et du diaphragme, des douleurs lombaires/pelviennes et de la mâchoire en lien avec le syndrome du côlon irritable (SCI).
On peut retrouver d’autres symptômes provenant de la région abdominale pouvant affecter l’estomac et la tension sur le crâne et le cou.
Le reflux gastro-oesophagien
Je reviens sur les nombreuses attaches du diaphragme. Vers la partie postérieure du diaphragme, les piliers jouent un rôle important de sphincter autour de la jonction où se trouve l’œsophage qui permet une protection naturelle contre le reflux gastrique. Comme décrit dans l’article précédent, un diaphragme affecté par le SCI peut causer un déséquilibre au niveau de l’estomac tant au niveau de la tension que l’acidité.
Les maux de tête chroniques
Pour mieux comprendre la présence de maux de tête comme symptôme, il faut considérer le lien anatomique du fascia thoraco-lombaire. Cette enveloppe de tissu conjonctif couvre tous les muscles abdominaux et la zone entre le sacrum et la région cervicale. Il ne faut oublier que le diaphragme est étroitement connecté avec cette enveloppe.
Toutes les couches de fascia s’entremêlent et sont inséparables. Elles bougent simultanément, s’influencent l’une par rapport à l’autre. Le fascia thoraco-lombaire équilibre la tension générée par les mouvements de la colonne vertébrale et de la respiration créant ainsi une synergie entre le diaphragme et les activités quotidiennes de la personne.
Voici où ça devient intéressant pour vous.
À la base du crâne, on retrouve des petits muscles (je vous épargne les noms !) qui reçoivent un signal du fascia….thoraco-lombaire. Et oui ! Suite à ce signal, une pression sur nerfs, artères et veines commencera.
Les muscles sous-occipitaux possèdent des récepteurs qui sont mécano-sensibles et chimio-sensibles. Une pression anormale sur la colonne vertébrale et plus spécialement sur la dure-mère, qui protège la moelle épinière, causera un changement de tension sur ces muscles amenant, dans certains cas, la présence de maux de tête.
Pour la dernière partie, j’aborderai le rapport du SCI avec l’anxiété, la dépression et la perception de la douleur.
Laurent-Olivier Galarneau D.O.