L'insomnie, ou la difficulté à trouver le sommeil, est une situation avec laquelle beaucoup d’entre nous doivent composer. Selon mes observations cliniques, environ 3 à 4 personnes sur 10 ont des troubles du sommeil, que ce soit pendant une certaine période de la vie ou, qu’il s’agisse d’un problème récurrent, voir même chronique. Il existe plusieurs types d’insomnie. Certaines personnes ont de la difficulté à s’endormir, tandis que pour d’autres, le sommeil est, soit trop court, soit intermittent. Le terme insomnie est aussi utilisé lorsque le qualité du sommeil est compromise et que, malgré un nombre suffisant d’heure d’endormissement, la personne concernée se sent fatiguée au réveil.
Contrairement à ce que certains peuvent penser, l’insomnie n’est pas une affection médicale. Il s’agit plutôt d’un symptôme manifestant d’un déséquilibre du système nerveux autonome (ou système neuro-végétatif) découlant d’une cause sous-jacente : l’anxiété ou la dépression, la consommation de nicotine, d’alcool ou de caféine, certaines affection telles que les reflux gastriques, l’hypertrophie de la prostate, l’apnée du sommeil ou encore un accident vasculaire cérébral, la prise de médicaments stimulants tels que les décongestionnants ou certains antidépresseurs, le manque d’activité physique durant la journée, les mauvaises habitudes de sommeil ou encore le stress lié à certaines situations de vie difficiles qu’il s’agisse de difficultés interpersonnelles au sein de l’équipe de travail ou de la famille ou de difficultés financières.
Prime à bord, lorsque les problèmes de sommeil se font ressentir, il convient de chercher à identifier l’origine du déséquilibre. Dans cette perspective, bien que les somnifères apaisent le symptôme manifesté par de l’insomnie, ils ne corrigent en rien la cause réelle du déséquilibre. Bien souvent, il convient de s’interroger sur les différentes hormones impliquées. À l’heure actuelle, tout le monde sait que le sommeil est relié à une sécrétion suffisante de la mélatonine. Cette hormone responsable de l’endormissement est produite par la glande pinéale (ou épiphyse, glande située au centre du cerveau humain) et est libérée progressivement à compter de la diminution de la lumière du jour pour atteindre une sécrétion maximale aux alentours de 2 heures du matin. Toutefois, certaines études ont démontré que la lumière produite par les écrans des téléviseurs, des ordinateurs et des téléphones cellulaires inhiberait la production de la mélatonine et aurait une incidence néfaste sur la qualité de notre sommeil. Par ailleurs, si votre problème d’insomnie n’est pas résolu malgré une abstinence technologique, d’autres hormones encore peuvent en être la cause. Moins souvent tenue pour responsable mais à tord, l’insuline est bien souvent à pointer du doigt. Sa sécrétion dans le sang étant déclenchée par une consommation abondante de sucre ou de féculents en fin de journée ou en soirée, entrainant une réponse de stress, caractérisée par la sécrétion de cortisol et d’adrénaline. La production de ces hormones de stress interférent avec l’hormone du sommeil et peut à elle seule être la cause de l’insomnie. D’autres parts, les fluctuations des hormones féminines peuvent parfois être en lien avec des épisodes de troubles du sommeil chez les femmes, spécialement avant le déclenchement des règles ou encore à tout moment passer la cinquantaine.